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 356             DES SYSTÈMES DE CONCESSION

  ment sur les produits. Comme, après le rachat, ces produits
 se maintiendraient au moins au même chiffre moyen que
 par le passé, l'Etat continuerait à percevoir le bénéfice an-
 nuel qu'il obtenait précédemment par l'effet de son droit
 de participation aux revenus réalisés par l'exploitation des
 compagnies, soit                                16,250,000 fr.
    Considéré au point de vue des conséquences financières, le
 rachat des chemins de fer par l'État n'imposerait donc au-
 cune charge au trésor public. L'opération se bornerait à re-
 cevoir pour le compte des compagnies ce que naguère elles
recevaient elles-mêmes. Il resterait seulement en perspective
pour l'État l'accroissement de produits dont l'avenir pourrait
doter les chemins de fer, et l'avantage de faire profiter le pays
de toutes les améliorations, de toutes les réductions de tarifs,
que les perfectionnements acquis ou tout autre circonstance
favorable permettraient d'effectuer.
    En résumé, le système de 1842 offrirait à l'État les avan-
 tages suivants :
   Répartition des dépenses de construction et de mise en
activité des chemins de fer français entre l'État et les compa-
gnies, de manière à obtenir la prompte exécution de ces
grandes et utiles entreprises sans compromettre ni gêner les
finances publiques.
   Réserve en faveur de l'Étal de divers motifs de bénéfices
produisant la parité d'un revenu net annuel de. . . 7,24%
par rapport à son capital engagé, et lui constituant, après les
trente années d'exploitation concédées aux compagnies, un
profit total de                                   862 millions,
soit plus du double de ses déboursés primitifs.
   Enfin, après la concession des chemins de fer sur les bases
consacrées par ce système, faculté assurée à l'État de repren-
dre possession de ces chemins après les douze premières
années de l'exploitation, à sa volonté, d'année en année, si