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326 LES MÉDECINS ET LES CHIRURGIENS reprendre pour la troisième fois ses fondions de médecin d'hôpital; il y déploya autant de courage que de savoir. Dans sa philanthropie, il consentit à continuer son exercice au- delà du terme ordinaire de deux années ; mais il succombait à la peine, et en 1643, il tomba malade, et fut obligé de se faire remplacer par Jean Léal, Il reparut bientôt à son poste ; l'administration, reconnaissante de son dévouement, lui offrit une gratification pécuniaire en récompense de ses travaux et des dangers qu'il avait courus. Pons refusa noble- ment ces offres honorables; il répondit qu'il avait agi par charité, et se borna à demander qu'en cas de maladie .ou d'infirmité, on voulût bien le recevoir et le traiter à l'hôpi- tal. Sublime désintéressement, bien digne d'être signalé à la postérité pour l'honneur de la médecine lyonnaise. Pons ajouta de nouveaux services à ceux qui lui avaient conquis la gratitude de l'administration ; celle-ci lutta avec lui de beaux procédés : en 1645, elle lui alloua spontané- ment une gratification annuelle de cent livres pour ses visites et vacations extraordinaires; c'était une manière délicate de reconnaître son dévouement. Pons toucha cet honorable ap- pointement jusqu'à sa mort en 1657 ; il rendit bienfait pour excellent formulaire de médecine en 1697. Son dévouement lui coûta la vie : en 1709, une maladie pestilentielle décimait les populations du Beaujolais; il partit courageusement pour s'opposer aux ravages du mal ; il parvint à sauver une foule de malheureux, mais lui-même fut victime du fléau; — 3° enfin, Laurent Garnier, fils du précédent, et élève du célèbre Astruc, fut nom- mé, à 26 ans, médecin de l'Hotel-Dieu en 1730, et se fit connaître par une lionne édition du formulaire de son père eu 1754. Thomas Debert, de Lyon, avait succédé à Henri Derhoddes le 1a mai i63o. Les recteurs « amplement informez de la doctrine, capacité, science et bonnes mœurs du Sr Thomas Debert, » l'avaient nommé pour deux ans. Il était mort le 6 décembre i63o; il fut remplacé le i5 par Claude Pons. Henri Fagot succéda le 17 juillet à Claude Pons, qui fut lui-même rap- pelé, pour le remplacer le 3o juillet t63î, à l'expiration de son temps.