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270                            VAISE.

   Mais ce que nous ne pouvons mettre en doute et ce qui a
dû apporter la vie en ce lieu, c'est qu'une des quatre grandes
voies milifaires, ouvertes dans les Gaules par Agrippa, lon-
geait la Saône de ce côté. On fut même obligé, pour donner
à la route la largeur convenable, de couper la pointe du ro-
cher qui, à cause de cela, prit le nom de Petra Scissa, In-
cisa, Pierre-Scise ou Pierre-Encise.
   Nous avons encore une autre preuve de la présence du peu-
ple romain en cet endroit. C'est un monument que l'on faisait
remonter au IIe siècle, et qui était situé à l'entrée de notre
faubourg, sur le chemin même, et à peu près vers l'emplace-
ment de la porte actuelle de l'Ecole vétérinaire. 11 fut démoli
au mois de juin 1707, au grand désappointement des anti-
quaires qui espéraient trouver daus ses fondations quelques
indices de sa destination première. L'opinion de Brossette et
de P. de Colonia, laquelle est aussi la plus vraisemblable,
c'est que le petit temple, désigné improprement sous le nom
de Tombeau des deux Amants, fut élevé par un frère à la mé-
moire de sa très chère sœur: Arvescius Àmandus sorori ka-
rissimœ. Ce nom d'Amandus amena peu à peu la désignation
des deux Amands, et par altération Amants. Ce qui motiva cette
conjecture, c'est qu'on trouva à Vaise l'inscription suivante :
                        D.              M.
               ET    MEMORIAE                 AETER
               NAE     OLIAE            TRIBVTAE
               FEMINAE                        SANTIS

               S I M A E         A R V E S C I V S
               AMANDVS                        FRATER
               SORORI             KARISSIMAE
               SIBIQVE               AMANTISSI
               MAE    P . C.    ET      SVB    ASCIA
                       DEDICA VIT.