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BULLETIN THEATRAL. 171 turc de son (aient, et court le risque de perdre à ce jeu une fort jolie voix et la réputation qu'il s'est justement acquise sur une scène secondaire. Car il ne possède dans son chant ni l'ampleur ni la force nécessaires, el, dans son jeu comme dans sa physiouomie, on retrouve loujours dans les fortes situations le chanteur d'opéra comique. Son geste n'est pas assez contenu et sou chant manque de lyrisme. Mieux conseillé, Roger restera dans son cadre, et se rappellera le vers du Satyrique : Tel brille au second rang, qui s'éclipse au premier. Poultier doit remplacer ici Roger. On annonce les représentalions de Taglioni. Nous aurons ses adieux comme nous avons eu ceux de Nourrit et de Falcon. Bocage doit prochainement nous faire connaître VAntigone de Sophocle, traduit par M. Vaquerie, et la Lucrèce de notre quasi- compalriote Ponsard. Ce sont là autant de bonnes fortunes drama- tiques. Aux Célestins, Bouffé vient d'achever le cours brillant et fruc- tueux de ses représentations, et d'ajouter à sa renommée par ses remarquables créations de VOncle Baptiste, du Docteur Robin et du Chevalier de Grignon. Lafont, le spirituel et verveux artiste du Vaudeville, remplace à cette heure notre premier comédien.