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                    DES CHEMINS DE FER.                    331

    Cet écrit a pour but d'examiner les principaux modes
proposés pour régler cette intervention, et d'apprécier l'in-
fluence que chacun d'eux pourrait exercer sur les finances
publiques et sur la prospérité de la France.
   Il serait trop long d'énumérer les divers projets successi-
vement proposés, depuis plusieurs années, sur la question
qui vient d'être posée. Quelques uns de ces projets n'étaient
pas réalisables, quelques autres étaient trop évidemment
onéreux pour les intérêts de l'Etat; l'opinion publique en
a fait justice, ils ont été mis à l'écarl. Trois systèmes prin-
cipaux sont restés en présence :
    1° Construction partagée entre l'Etat et les compagnies,
dans des proportions de dépenses à peu près égales, selon les
bases fondamentales de la loi de 1845 ;
   2° Construction complète par des compagnies, moyennant
des concessions de très longue durée ;
    3° Et enfin, construction absolue par l'Etat, et mise en
ferme de l'exploitation par des baux à courte durée concé-
dés à des compagnies qui fourniraient le matériel et, l'ou-
tillage.
   Chacun de ces systèmes présente, en apparence, des avan-
tages spéciaux capables de faire naître l'hésitation sur la
préférence à accorder. Les sympathies du gouvernement et
les majorités dans les deux Chambres se sont prononcées
en faveur du mode consacré par la loi de 1842; mais cha-
cun des autres modes a eu des défenseurs qui en ont prôné
le mérite avec une ardeur souvent très habile. Pour appré-
cier la valeur réelle de ces systèmes, il faut en faire une
élude approfondie, et comparer avec impartialité leurs divers
résultais.