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SUR L'ÉGLISE DE BROU. 49 si la sainte Vierge y rayonne de gloire, tous les temples catho- liques, dès la primitive église, n'ont-ils pas autant honoré la femme, choisie entre toutes, pour être la mère d'un Dieu qui a voulu relever l'humanité en s'abaissant jusqu'à sa con- dition? Et d'ailleurs cette insigne glorification de la sainte Vierge, n'est-elle pas dominée, dans le vitrail, par le triom- phe de J . - C , ayant derrière son char tous les personnages de l'Ancien Testament et devant lui tous ceux du Nouveau? L'effigie de saint Nicolas de Tolentin devrait, il est vrai, oc- cuper la place de la statue de saint André, patron de la Bour- gogne, figure emblématique, érigée au centre de la façade par la fondatrice, pour marquer son ascendance maternelle. On avait l'intention de placer le saint patron de Brou au dessus du maître-autel, mais en attendant que son tableau fût fait, on y installa une copie du tableau de sainte Marie- Majeure, peint, dit la tradition, par saint Luc. Cette disposi- tion provisoire fit adopter la fausse dénomination de Notre- Dame de Brou. III. HISTOIRE IJK L'ÉGLISE DK BROU. Qui est l'ouvrier ! le grand maistre Lois. Cette épigraphe de M. Baux est extraite d'un poème inti- tulé : le Blason de Brou, temple nouvellement édifié au pays de Bresse, par très illustre, très excellente et vertueuse prin- cesse, Marguerite d'Autriche. Ce poème, écrit à la louange du monument et de son ar- 4