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316 MES SYSTÈMES DE CONCESSION se détériorent cependant assez vile, si l'on en juge par ce passage de l'ouvrage déjà cité de MM. Perdonnet et Polon- ceau. «....Les rails en fonte, disent ces auteurs, résistent assez bien à l'action du frottement pendant un certain temps; mais comme ils sont toujours composés d'une croûte dure de petite épaisseur et d'un noyau plus tendre, la croûte étant une fois usée, le rail est promptement détruit...» Celle opinion d'hommes essentiellement compétents, donne lieu de croire que la durée d'une voie de fer n'est pas très longue. Le Mining journal publiait dernièrement, sur cette impor- lanle question, deux évaluations qu'il reconnaissait lui-môme être également exagérées, chacune dans un sens opposé. En prenant la moyenne de ces évaluations, dont l'une assignait une trop courte et l'autre une trop longue durée aux rails et aux accessoires de môme nature, on trouve que le renou- vellement de ces parties de la voie devrait avoir lieu tous les 25 ans sur un chemin de fer dont la circulation générale comporterait, en matériel roulant, voyageurs, marchandises et objets de toute espèce, un poids brut de 400,000 tonnes par année. Cette circulation est plutôt au dessous qu'au dessus du mouvement ordinaire d'un chemin de fer de première classe ; l'évalualion à laquelle elle sert de base acquiert, parcelle coïncidence, un nouveau degré de probabilité. De ce qui précède, il résulte que le renouvellement com- plet des traverses devrait être fait de douze en douze années, et le renouvellement complet des rails et autres accessoires de même nature, lous les 35 ans. Pour renfermer nos calculs dans les limites les plus mo- dérées, nous écarterons de nos évaluations la dépense qui devrait être faite lous les douze ans pour le renouvellement des traverses, et nous admettrons seulement un renouvelle- ment simultané des traverses, des rails et accessoires lous les vingt-cinq ans. Enfin, contre loule vraisemblance, et