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218 ANCIENNES INSTITUTIONS RELIGIEUSES DE LYON. tableau de Grandon (1) ; c'était un sujet allégorique, repré- sentant la Religion triomphante, accompagnée de plusieurs seigneurs et prélats de la maison de Villeroy, peints au na- turel. A l'époque de l'historien Ghappuzeau, en 1656, le couvent des Carmélites comptait 25 Religieuses, sous la direction de Charlotte du Bonheur. Les Filles de sainte Thérèse comptèrent, parmi leurs Su- périeures, Mme Eléonore de Neufville, du sang des Villeroy(2). Là aussi, mais amenée par le repentir, vint un jour se ré- fugier une femme qui avait figuré sur la scène, M"e Gautier, de la Comédie française. Ce fut en 1716 qu'elle y entra, pour se retirer dix ans après. On trouve dans les OEuvres de Duclos (3) une Notice sur la vie de cette comédienne, qui prit pour nom de religion celui de sœur Augustine de la Miséricorde. Après cette notice, vient un récit de la Conver- sion de MIIe Gautier, récit que l'on donne pour imprimé sur le manuscrit autographe. Ce sont les Confessions, un peu cavalières parfois, de cette pauvre pénitente qui apportait dans le cloître une exubérance de forces physiques et d'ac- tivité d'esprit. Nous empruntons de ce récit les pages qui con- cernent le séjour que MUe Gautier fit aux Carmélites. ( r ) Ce peintre devra désormais avoir uue place parmi les Lyonnais dignes de mémoire. Il a été omis dans nos Dictionnaires ; pourtant il existe de lui quelques ouvrages. On voit dans le cabinet de M . Ant. Péricaud une très bonne toile de C. Grandon, toute la douloureuse scène du Calvaire, avec grande variété de têtes et de groupes. La gravure de cette toile se trouve au même cabinet. Nous avons un portrait de Fénelon, in-fol., gravé par J . - F . Cars. Voir Lyon ancien et moderne, tom. I I , art. JACOBIKS. — M. Louis Perrin a eu quelque temps en sa possession un autre travail de Grandon, le portrait de François-Paul de Neufville, archevêque de Lyon. (.>.) Guichenon, ibid., pag. G2. (3) Tom. X , pag. 288 cl suiv.