Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                DE




  LA RESTAURATION DU TARLEAU DU PÉRUGIN.




   Depuis qu'on s'est décidé à prendre enfin quelques soins des ra-
res chefs-d'œuvre de notre Musée, depuis surtout que s'est répandu
le bruit absurde que l'énorme somme de 40,000 francs serait allouée
aux réparations du seul tableau du Pérugin, toutes les cupidités
s'agitent et intriguent pour obtenir cette précieuse entreprise ; une
brochure, publiée dans ce but, va jusqu'à solliciter un concours
pour lequel l'auteur ne demande rien moins que quelques uns des
tableaux peints sur bois appartenant au Musée, pour être livrés
en essai aux concurrents. 11 est inutile de relever l'absurdité d'une
proposition qui n'aurait d'autre résultat que d'exposer ces tableaux
à des dangers certains, sans résoudre la question de compétence,
puisqu'il serait à peu près impossible de rencontrer un tableau
dans des conditions identiques à celles où se trouve le Pérugin soit
pour la qualité du bois, soit pour celle de la peinture, soit encore
pour son état de vétusté ; nous voulons donc seulement engager
''Autorité et la Commission à se tenir en garde contre toutes les
menées de ceux qui professent cet art dangereux et presque crimi-
nel de la restauration qui, à lui seul, a plus détruit de tableaux