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   Plusieurs restaurations partielles ont eu lieu dans- ce
temple. M. Chenavard y a élevé sa malheureuse" chapelle
baptismale dont l'art basilical outragé réclame impérieu-
sement la destruction. Une autre chapelle est achevée, aussi
malheureuse que la première, et une chaire de marbre
blanc du prix de 25,ooo fr. va remplacer la ridicule chaire
de bois posée dans la nef. Je ne puis espérer que l'archi-
tecte de St-Jean sera mieux inspiré que pour son baptis-
taire et sa chapelle du Sacré-Cœur.
    Le conseil des bâtiments civils, Monsieur le ministre,
n'ayant point le thème des édifices sous les yeux, ignorant
quel est le type générateur ou dominant des monuments
à restaurer, quel est leur génie p r o p r e , rejette ou admet
trop facilement les plans qui lui sont soumis. —r C'est là
une des plaies de notre organisation sous 3e rapport des
arts; elle mérite d'être, vue de près par un gouvernement
qui, avant toutes choses, veut la raison et le progrès.; ,
    A Saint-Jean de Lyon, on se croirait transporté dans
ces lieux solitaires et sombres où les premiers chrétiens
allaient céléhrer leur culte ; qne les lyonnais veillent donc
avec un pieux respect sur cette vieille basilique qui se lie
d'une manière si intime à l'histoire de leur cité en parti-
 culierj et à l'histoire de l'église de France en général.
    Je ne vous demanderai, Monsieur le ministre, aucune
 allocation pour l'église primatiale ; sa conservation est
 parfaite, nul badigeon d'ocre précipité au lait de chaux
 n'a souillé et empâté ses murailles intérieures; le conseil
 de fabrique de ce temple a des ressources qu'augmentent les
 incessantes largesses des fidèles.—- C'est aux conseils gé-
 néraux des départements du Rhône et de la Loire com-
 pris dans la circonscription diocésaine du siège de Lyon,
  qu'il appartient de voter des fonds applicables à l'orne-