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   La promesse obtenue de l'abolition de la ferme des jeux;
   La triple concession, faite par le gouvernement à la ville
de Lyon , des Jacobins ( hôtel de la Préfecture ), de la Déserte
(place Salhonay) et de l'Arsenal ;
   La reconstruction des façades de la place Louis-le-Grand ;
   La présentation du projet d'acquisition de la presqu'île Per-
rache.
   Les services de M. Sain-Roussel furent appréciés par l'em-
pereur : une écharpe d'honneur, une des trois premières dé-
corations de la Légion-d'Honneur, accordées à Lyon dans
l'ordre civil, le titre de chevalier, et plus tard celui de baron
de l'Empire sous le nom de de Vauxonne et avec constitution
de majorât, telles furent les récompenses purement honorifi-
ques qu'appelèrent des services tous gratuits.
   Une vie si laborieusement et si honorablement remplie de-
 vait s'utiliser jusqu'au dernier jour : car c'est le propre des
esprits actifs et organisateurs de ne pas vieillir. Aussi la mort
 seule vint-elle mettre un terme à cette préoccupation cons-
 tante du bien public; et ce ne fut pas sans un douloureux
 élonnement que les habitants de Vaux accueillirent la nou-
 velle de la perte qu'ils venaient de faire dans la personne d'un
 homme naguères encore leur conseil et leur appui.
    Interprète des regrets de la commune, l'adjoint de la mai-
 rie a prononcé, sur la tombe du défunt, un discours dont
 nous citerons le passage suivant, comme le meilleur complé-
 ment de cette notice :

    « Pour nous qui avons pu l'apprécier dans son intérieur, qui l'avons vu
sans cesse occupé des intérêts de cette localité, nous devons offrir à sa
dépouille mortelle le juste tribut de nos larmes et de nos regrets.
    « La bonté de son cœur ne laissait jamais l'infortuné sans secours efficaces,
et le don récent d'une rente assez importante est la preuve la moins équivo-
que de l'attachement qu'il avait voué à cette commune et de tout l'intérêt
qu'il lui portail.
   » Nous pouvons dire de lui que, s'il eût vécu plus long-temps, il n'eût
fait que plus de bien.