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RECHERCHES PRÉHISTORIQUES 397 qu'on puisse voir, il avait autant de fenêtres qu'il y a de jours dans l'année. A Chevinay, on nous disait : Ce morceau de mur romain ? Ce n'est rien, c'est là -haut qu'il faut monter, au cret de la Tour ou du Châtel, on voit sur le sommet de la montagne les vestiges d'un grand château, la ruine du don- jon est très visible, sous les décombres il y a encore la cré- maillère du château, elle était en or massif ! Mais celui qui la trouverait ne pourrait l'emporter ! A Vaugneray, on nous disait : C'est au cret Pellerou qu'il faut aller, c'est là qu'était le primitif village de Vau- gneray, on y voit les matériaux de sa démolition. Il y avait non pas une simple église, mais une cathédrale, ses ruines sont encore amoncelées au sommet de la montagne, le cimetière était en face, au bas des bois des Fonts-Verne. A côté, dans la combe de la Prouty, on voit sur 500 mètres de longueur, les débris d'une ville écroulée au temps du déluge. Il est résulté de nos recherches et constatations sur place, que jamais il n'y avait eu de château au cret Châtelard, ni au cret de la Tour ou Châtel sur Chevinay, .pas plus qu'il n'y avait eu de cathédrale au mont Pellerou, ni de ville dans la combe de la Prouty. A dater de ce moment, et pendant huit années, nous avons exploré, non les campagnes mais la pointe des monts du Lyonnais, au milieu des bois et des épines ; nous avons constaté alors qu'il y avait un fonds de vérité dans ce qui nous avait été dit par les paysans. Nous avions sous les yeux les vestiges et les débris, informes, rudimentaires et souvent sauvages, d'une civilisation primitive, inconnue, morte, aujourd'hui difficilement restituable, car cette civi- lisation qui a duré de nombreux siècles sur les sommets