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                  JOANNON DE SAINT-LAURKNT                          ljj

son adversaire et composa un mémoire en français
qu'il envoya vers la fin de l'année 1750 à M. Christin,
membre de l'Académie de Lyon, pour l'examiner, en faire
corriger le style par plusieurs membres de la Société royale
et ensuite le donner, à l'impression. M. de Fleurieux,
savant estimé de notre ville et membre de l'Académie, qui
eut ce mémoire entre les mains, en fit une réfutation
dans une des séances de la Société royale, 22 décembre 1,751
(n° 793 des Archives) et les libraires lyonnais refusèrent de
prendre à leur charge les frais d'impression. Joannon, ayant
appris ce qui s'était passé à cet égard, témoigna son indif-
férence pour l'impression par une lettre qu'il écrivit de-
Florence à M. Christin, le 23 février 1753. M. de Fleurieux
reprochait à Joannon sa manière de voir sur la nature des
vases murrhins et défendait celle de Mariette qui les croyait
formés de la même matière que la porcelaine, opinion
absolument erronée comme nous le verrons plus loin. Ce
mémoire de Joannon, conservé aux archives de l'Académie
ne lui ayant pas été envoyé officiellement ni composé pour-
elle, n'a pas de numéro particulier et se trouve placé sim-
plement avant le n° 793 (1).
   Mon père en a relevé lui-même une copie très soignée et
après l'avoir lue et relue attentivement, j'estime que cette
dissertation est fort remarquable et mériterait d'être publiée
in-extenso, car elle renferme des détails très instructifs sur


tée à Dieulafait. Pierres Précieuses, page 168. Il ne faut pas oublier
pourtant que l'inculpé avait la réputation d'un homme désagréable et
que d'autre part, le célèbre avocat au Parlement de Dijon était, après
Voltaire, une des plus mauvaises langues de son temps.
   (1) Delandine. Manuscrits de h Bibliothèque de Lyon, Lyon, 1812,
t. III, page 511.