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i56 CHRONIQUE DE JUILLET 1899 Lyonnais, à qui nous devons tant d'œuvres d'une compila- tion savante et bien coordonnée, nous fait revivre dans une préface, qui est un précis d'histoire, tout un coin du vieuxLyon « au coin de la Poulaillerie, près Saint-Nizier », où se trouvaient la boutique et l'atelier du célèbre graveur. Cet ouvrage continue, avec un rare bonheur, la remar- quable collection des études de M. Natalis Rondot sur les artistes et les anciens maîtres de métier de Lyon. • M. l'abbé Bauron, curé de Saint-Eucher, a eu l'excellente inspiration d'écrire la vie du vénérable chanoine : « Le curé Paret », demeuré si populaire à la Croix-Rousse, cet homme de bien, qui avait constamment la main ouverte et qui, lorsque sa bourse était épuisée, savait plaider si éloquem- ment auprès des heureux de ce monde le sort des malheu- reux, des canuts du Plateau éprouvés par le chômage. Voici un ouvrage d'un tout autre esprit, dans un ordre d'idée bien opposé. Aux douceurs de l'apôtre opposons la pointe aiguë de l'escrimeur. M. le capitaine E. Coste, si connu et si estimé à l'état-major de la place de Lyon, vient de publier un livre qui fera époque dans les annales de l'escrime : Fleurets rompus. M. le capitaine Coste, premier champion de l'escrime française, était bien qualifié pour remplacer l'aridité des manuels des professeurs d'armes, ou la naïveté de ces. recueils trop savants de bottes dites secrètes, qui n'ont jamais réservé à ceux qui voulaient les mettre en pratique que les plus cruelles déconvenues, par une œuvre hors des banalités connues. L'aimable maître en l'art de l'épée s'est maintenu dans une région philosophique, qui donne à son oeuvre un cachet de remarquable originalité. Et voyez quelle diversité curieuse dans les sujets traités par leurs auteurs ! De l'histoire, avec Natalis Rondot, nous avons passé à la charité, avec l'abbé Bauron. Le capitaine