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394 BALTHAZAR-JEAN BARON Maison à escalier extérieur, comme dans la campagne lyon- naise. Une mare, un troupeau, une futaille, une échelle : un vrai Boissieu. N° 111. —Route d'Izeron (1847). — La planche est coupée en biais, de gauche à droite, à mi-hauteur, par une route ensoleillée. Au delà , un groupe de châtaigniers superbement dessinés; au loin, sur la hauteur, l'église de Châteauvieux. C'est de ce morceau que Thierriat écrivait à Baron : « Cette planche fait la barbe à tous les aquafortistes de Paris ; c'est un vrai chef-d'œuvre. » (23 janvier 1866). N° 122. — Vue de Francheville (1849). — Conçue dans le même esprit que le chemin d'Izeron. Même fini, même charme. Cette planche est une de celles que l'auteur prisait entre toutes ses œuvres ; son fils partageait ce sentiment. N° 123. — Chemin de la Grande-Chartreuse (1849). — Aumillieu, l'entrée noire et béante d'une grotte, dans lequel va s'engouffrer le chemin; deux religieux encapuchonnés. N° 165. —La Croix des champs (1858). — Cette estampe, où commence à se montrer le déclin de l'artiste, a inspiré un poète, Mlle Sophie Manéglier, de Reims. Elle adressait à l'auteur, le 5 avril 1859, une pièce qu'une main amie m'a communiquée et dont voici un passage : Que j'aime, au pied de la croix du village, M'agenouiller et contempler le ciel ! Le monument a pour dôme un nuage, Pour luminaire un rayon de soleil. La fleur des champs qui couronne sa tête Vaut mieux que l'or de la croix des cités, Et le doux chant de la jeune fauvette . Oui, voletant, vient l'effleurer au faite, A bien aussi ses saintes voluptés.