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194     NOTICE SUR LA PRÉFACE DE LA MONOGRAPHIE

«   soit, ne doit pas trouver sa place en tête de votre mono-
«   graphie. Votre œuvre va faire le tour de l'Europe, elle
«   va traverser les siècles. Qui donc, dans les siècles, aura
«   connaissance ou connaîtra les critiques de M. Lenor-
«   niant? Laissez intact l'éloquent et savant complément
«   des tables de Claude, et ne prenez pas à tâche de porter
«   à la postérité le nom du critique. »
   Sages paroles, dont Monfalcon eût dû tenir compte.
L'avis était net. « Cette réponse ne doit pas trouver sa
place en tête de votre monographie. » Mais, pour tirer
profit de ce conseil désintéressé, il. eût fallu moins se
presser. Le bon à tirer était déjà donné, la préface imprimée
et à sa place en tête de l'ouvrage, moins treize exemplaires,
dans lesquels elle manque. Le 8 octobre, il adressait au
maire une seconde lettre.
   « Monsieur le Maire, voici les treize exemplaires de la
« Monographie de la Table de Claude que vous avez
« demandés, la préface n'y est pas; "mais cette préface
« subsiste, elle ira à son adresse, des membres de l'Institut
« et de quelques autres académies. Je n'ai pas eu l'intention
« de lui donner plus de publicité. S'il y avait eu des
« critiques dans le peu de mots que m'a consacrés M. Le-
« normand, j'y aurais répondu, comme je fais d'ordinaire
« en tâchant d'en profiter, mais M. Lenormand ne me
« critique pas du tout, il me calomnie d'une manière
« absurde : au fond, je ne suis pas si en colère que j'en ai
« l'air. Je me suis servi de l'occasion, en exagérant quelque
« peu mon grief, pour dire des choses que je désirais qu'on
« sût, par exemple la ténacité de mes efforts depuis trente
« ans pour écrire une histoire de Lyon passable. Veuillez
« agréer, etc. »