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2l8              CHRONIQUE D'AOUT      1899

droits des citoyens et s'enferme avec ses amis au fort
Chabrol, dont le Gouvernement devra faire le siège en
règle.
   Le 15 août, terrible drame à Perrache : un instituteur
laïque nommé Baron, résidant à Alixan, dans la Dsskne,
vient assassiner, rue Mazard, trois personnes, peu reeom-
mandables il est vrai, et se fait arrêter dix jours après à
Bourg-de-Péage, sur la dénonciation de son père indigné !
   Et les événements se succèdent sans interruption. Le
17 août nous apporte la nouvelle de cet épouvantable
drame du Soudan ou trouvent la mort le lieutenant-colonel
Klobb et le lieutenant Meunier. Un des assassins serait le
capitaine Voulet, qui habita longtemps dans le Rhône, à
Lamure, où son père exerçait la médecine. Mais l'Afrique
nous l'éservait aussi des consolations et des occasions de
légitime orgueil. Le jour même où nous apprenions ces
tristes nouvelles, sir George Goldie, un des membres direc-
teurs de la Compagnie royale du Niger, dans un grand dis-
cours prononcé à Londres, faisait l'éloge le plus grand du
 R. P. Rousselet, de la Société des Missions africaines de
Lyon, qui, en mission en Afrique, y déploya, pendant une
insurrection, un courage admirable, au milieu des plus
grands dangers et arrêta par son héroïque obstination le
développement de la révolte.
   Et tandis que l'Angleterre rend un si éclatant hommage
aux missionnaires catholiques, la tourbe révolutionnaire de
Paris met à sac, le 20 août, l'église Saint-Joseph et se livre,
en toute tranquillité, aux plus hideux excès.
   Le même jour, à Lyon, réunion du Comice agricole de
Lyon, à Villeurbanne, sous la présidence de M. Joannard.
Trois jours avant, la Chambre de Commerce de Lyon se
rendait par bateau à Villefranche, à Mâcon et à Cbalon-