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328           ARCHÉOLOGIE ET       ARCHITECTURE

 , N'est-il pas, d'ailleurs, déjà encouragé et initié à ces
recherches par les travaux imposés aux pensionnaires de.
l'Académie de France à Rome qui n'ont pas seulement
pour résultat de reproduire tels monuments comme le
mausolée d'Adrien, le panthéon d'Agrippa, le théâtre de
Pompéi, ou la villa Tiburtine pour la centième fois, mais
d'en accompagner les relevés et les dessins de restauration
de mémoires développés sur leur origine, leurs transforma-
tions, leurs rôles dans la société dont ils restent les témoi-
gnages précieux.
   C'est là le côté utile, intéressant et profitable de ces études
de nos lauréats de l'architecture; et c'est bien déjà l'appli-
cation de l'archéologie au point de vue théorique et artis-
tique, ces travaux n'étant point suivis d'exécution et laissant
les monuments comme sujets d'études absolument authen-
tiques.
   Cela peut conduire naturellement à poser cette question :
si l'étude de l'archéologie devrait précéder l'étude de
l'architecture, ou si l'étude de l'architecture doit précéder
celle de l'archéologie ?
   Pas de doute sur la réponse à faire. C'est l'étude de
l'architecture qui doit précéder et dominer avec ses connais-
sances générales, son indépendance d'école et ses applica-
tions variées à tous les besoins.
   L'archéologie vient après comme complément, comme
étude particulière et spéciale.
   Sans quoi le jeune architecte risquerait de se cantonner,
malgré lui, dans une voie toute spéciale, pleine d'intérêt
sans doute, mais qui en l'enfermant dans un cadre trop
restreint et en réduisant son rôle et sa mission, l'exposerait,
dans la pratique, à des contresens choquants.
   M. Muntz a dit justement :