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LA CHASSE A L'ABONNÉ 113 midi : vos illusions sur les procédés dits « instantanés » auront eu tout le temps de se dissiper. Quant à posséder votre portrait, c'est une autre affaire ; vous comptiez l'avoir à Pâques, il faudra vous estimer très heureux de l'avoir à la Trinité, et même à la Toussaint, si jamais vous l'avez... C'est là qu'est la véritable pose ! Que ceux qui seraient tentés de se • soumettre à de pa- reilles épreuves se tiennent pour avertis. m J'arrive maintenant aux billets de tombola offerts au public par quelques journaux. IAippât est tentant : posséder un bien dont l'acquisition n'aura rien coûté, — ou à peu près, — c'est le rêve de beaucoup de gens, même de ceux que leur situation de fortune devrait mettre au-dessus de pareilles convoitises. Après quelques années d'abonnement, .•— si la chance daigne vous favoriser, — vous pouvez être en possession d'un lit succinctement garni, d'une armoire à glace en pitehepin ou d'un filtre Pasteur. Que faut-il de plus pour être heureux, je vous le demande ? Je dois déclarer cependant que, — dans cette voie, — l'étranger nous a déjà dépassés. Un journal autrichien, le Nieuiue Koerier, faisait figurer naguère, —• parmi les deux cents objets à tirer au sort entre ses 25.000 lecteurs, — une vache, que le directeur s'engageait à reprendre pour 50 florins. • Ce que voyant, le Koerier de Herteen n'hésita pas à mettre, N" 2. — Août 1899. g