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LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND 433 Cette 45 e session fut la dernière du concile de Bà le; bi:n qu'il n'eût pas été déclaré dissout, ses membres cessèrent de s'assembler. Toutefois L. Allemand continua à résider dans cette ville. En 1444, on l'y retrouve à la tête de la députation qui se présente au dauphin de France, vainqueur des Suisses, pour le prier d'épargner à Bâle le séjour de son armée. En septembre 1446, il représente Félix V à une nouvelle assemblée des princes allemands à Francfort ; mais le résul- tat de sa mission est moins heureux encore. Les princes paraissent abandonner en faveur d'Eugène IV, auquel ils envoient une députation, la neutralité qu'ils avaient con- servée jusqu'alors; ils insistent toutefois à nouveau pour la convocation d'un concile général. La mort d'Eugène IV, survenue le 24 février 1447, modi- fia sensiblement le cours des événements. Le roi de France avait toujours refusé de reconnaître Félix V ; il n'avait cessé en même temps de travailler à l'extinction du schisme. Dans ce but, il avait convoqué l'assemblée de Bourges en 1440, et peut-être la même pen- sée n'avait-elle pas été étrangère à la venue, à Bâle, en 1444, du dauphin et de l'armée. Prévoyant que la convocation d'un nouveau concile pourrait ne rien terminer, et devenir au contraire une nouvelle source de divisions, il s'efforçait de découvrir une autre solution. Aussitôt l'élection de Nicolas V, succédant au pape Eugène, il s'empressa de le reconnaître, et lui envoya une ambassade célèbre, dont Mezeray a conservé les détails. « Depuis, au mois de juillet ensuivant (1447), ie Roy envoya ses Ambassadeurs notables audit lieu de Lyon. Aussi y -allèrent!'Archevêque de Trêves d'Allemaigne,et les Ambas- sadeurs de l'Archevêque de Coulongne et du duc deSaxogne^ N° 6. — Décembre ifç)). 28