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 très faible ; 4° cette élévation de la pression artérielle n'est pas durable,
 et au bout de quelques heures la pression tend à retomber à la normale
 pour remonter ensuite; 5 0 un exercice un peu violent, un effort soutenu
 donne rapidement le maximum de pression réalisé au cours de route ;
'6° la brusquerie du déplacement agit plus que la hauteur atteinte, si
 l'ascension a été très lente et s'est faite sans fatigue (funiculaire, ou
 course de voiture). Ces données sont intéressantes pour le choix d'un
 séjour de montagne, suivant que les malades sont ou non disposés à
 l'hypertension. L'altitude, au contraire, convient aux sujets présentant de
 l'hypotension. Peut-être même joue-t-elle un rôle important dans la cure
 de la tuberculose dans les climats de montagne, en élevant la pression
 artérielle. Dans tous les cas, les observations qui précèdent suffisent pour
 établir qu'une altitude moyenne est suffisante pour un sanatorium,
 puisqu'elles démontrent que les grandes altitudes ne modifient guère
 plus la pression que les hauteurs moyennes. — M. Rougier présente un
 rapport sur un document communiqué par M. Traversier, et consistant
 dans la copie d'un mémoire de M. Partarieu-Lafosse, ancien député à
 la Constituante et gouverneur du Sénégal, qui fut envoyé, en 1802,
 avec un autre délégué, nommé Letellier, par la Chambre de commerce
 de Bordeaux, auprès du premier consul, alors à Lyon. Ce dernier les
 interrogea d'abord sur la reprise du commerce à Bordeaux, puis sur les
 avantages que pouvaient présenter les Compagnies coloniales, comparées
 au commerce libre. Les deux délégués ne cachèrent pas leurs sym-
 pathies pour la liberté commerciale, attendu, dirent-ils, que si les
 Compagnies importent davantage, elles exportent moins que le com-
 merce libre. Le premier consul le reconnut, mais en observant, à son
 tour, que les puissantes Compagnies peuvent donner au commerce un
 essor plus étendu, comme le démontre l'exemple de la Compagnie des
 Indes. L'opinion, émise par Napoléon, dans cette circonstance, achève
 de démontrer la pénétration de son esprit.

   Séance du 18 avril 1898. — Présidence de M. Gilardin. — M. le
Président adresse quelques paroles de bienvenue à M. Edouard Aynard,
membre titulaire, qui assiste pour la première fois aux séances de la
Compagnie. — Hommages faits à l'Académie : i° par M. Bleton,
Histoire populaire de Lyon, 2 e édition. — 2° par M. Vachez : Les pein-
tures murales de l'ancienne Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jare^ (Loire). —
M. Delore communique un travail intitulé : Des étapes de Thermaphro-