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2I4 SOCIÉTÉS SA.VANTKS disme. Dès les temps les plus reculés, les anciens se sont occupés de l'hermaphrodisme, pour lui consacrer un culte, que l'on retrouve dans toutes les religions des peuples asiatiques. De.là , ce culte avait passé en Grèce, et même, mais à un-moindre degré, dans la religion romaine. Les philosophes comme Platon, les poètes, comme Martial, Ovide et Ausonc, en cherchent l'origine. De même, les artistes de l'antiquité reproduisent le type d'Hermaphrodite sous les formes les plus diverses. Mais dans les temps modernes on s'en occupe seulement au point de vue scientifique et depuis longtemps les idées se sont complètement transformées à ce sujet,. Au lieu d'être considéré comme un progrès, comme le pensaient les anciens, l'hermaphrodisme est considéré, de nos jours, comme un défaut et une dérogation regrettable aux lois de la nature. Séance du 2) avril iSyç). — Présidence de M. Gilardin. — Hommage fait à l'Académie : Les Coquilles marines au large des côtes de France, par M. A. Locard. — M. le Président fait connaître les bases du pro- gramme arrêté, la veille, par la Commission du Centenaire de l'Aca- démie. — M. Caillemer donne lecture d'une notice sur M. Loir, ancien président de l'Académie et ancien doyen de la Faculté des Sciences, décédé à Paris, le 24 février 1899. M. Loir était né à Paris, le 18 juil- let 18:6. En 1861, il avait succédé à Bineau, dans la chaire de chimie, à la Faculté des Sciences. En 1879, il fut nommé doyen, en remplace- ment de M. Faivre, et il prit sa retraite seulement en 1883. L'orateur termine en faisant ressortir sa bonté, sa droiture et son obligeance. — M. Lafon fait ensuite une communication sur le calendrier celtique trouvé à Colignv, au mois de novembre 1897. Il le compare avec le calendrier romain, et fait observer qu'il est établi par années, composées de.mois lunaires. Le mois lunaire étant de 29 jours et demi, il en résultait qu'au bout d'un certain temps, il fallait recourir à un mois intercalaire et qu'on arrivait ainsi à avoir des années de 384 ou 385.jours. L'orateur explique ensuite comment se faisait cette interca- lation, et il arrive à conclure que ce calendrier celtique, dont plusieurs termes sont encore inexpliqués, était une copie de celui des Grecs. Puis il termine en faisant connaître comment la fête de Pâques peut tomber le 24 avril et la Fête-Dieu, le 34 juin, ce qui donne lieu à la fête du Grand Jubilé de Saint-Jean, qui a eu lieu en 1886, et ne se présentera de nouveau qu'en 1943.