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Chronique d'août 1899 Chaleur torride. — Lyon en 1534. — Les morts du mois. — L'affaire de Rennes. — Drames et faits divers. — A la Chambre de Com- merce de Lyon. — Les vendanges et la chasse. — Au Conseil Général du Rhône. • Un livre de M. G. Guigue. — La Commis- — sion du Vieux Lyon. — MM. George, Vermare, Tony Garnier, Jean Patricot, les Prix de Rome. — Notes d'art et de théâtre. NCORE un mois de chaleurs torrides, un mois de canicule, où le temps se passe à s'éponger et à saluer ses amis de ces mots absurdes dans leur monotonie : « Qu'il fait chaud, mon cher ! Qu'il fait chaud ! Je crois que nous n'avons jamais eu pareille cha- leur ! » On sait ce qu'il faut retenir de ces exclamations hyperboliques ! Rubys nous raconte qu'en 1534 « le Lyonnoys fut assailli d'une si ardente chaleur et seiche- resse, qu'il ne pleut point tout le long de l'Esté, ny une bonne partie du Printemps, qui donna occasion aux bonnes gens des villages voisins de la ville* de recourir à Dieu et à sa glorieuse mère, par ces processions que l'on appelle vul- gairement les processions blanches, où l'on ne voyoit que hommes, femmes et petits enfants tout nuds et seulement affeublez d'un linge blanc, qui alloyent criants avec voix