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436 CHRONIQUE D'AVRIL 1899 illusions de malade. M. Benoit, ancien élève de notre école des Beaux-Arts, avait contribué puissamment avec son père à la restauration de notre vieille basilique de Saint-Paul. On lui doit la construction de l'église de la Rédemption, sur les ruines de l'Alcazar, d'un grand nombre d'églises à Villefranche et dans tout le département, la restauration de la maison Duc, ancienne demeure des Périsse, etc. Il habi- tait cette ravissante maison de la fin du xve siècle, que tout le monde admire, quai de Bondy, 2, demeure à cette époque d'une famille opulente de Lyon, dont, malheureu- sement, le nom ne nous a pas été conservé. Le 12 avril, mort prématurée de M. Berne, officier d'académie, secrétaire de l'Union Patriotique du Rhône, président de la Société des Anciens Mobiles du Rhône. Le 20 avril nous apporte la nouvelle de la mort d'Edouard Pailleron, l'académicien si applaudi, issu d'une vieille famille lyonnaise. Le 22 s'éteint M. le docteur Paillon, mort à Oullins d'une congestion cérébrale, à l'âge de 80 ans. Ancien chirurgien de l'armée, esprit fin et très lettré, le docteur Paillon était des plus connus dans notre ville où il comptait de nombreuses et solides amitiés. Le lendemain, 23, mourait en son château de Vallière (Rhône), Mme Anne-Gabrielle-Louise de Luzy, marquise douairière de Monspey, veuve du marquis Octave de Monspey, belle petite-fille du marquis de Monspey, député de la noblesse du Beaujolais aux Etats généraux en 1789, lieutenant général des armées du Roi, grand-croix de St-Louis, e t c . , et nièce du comte de Luzy de Pellissac, général de division et sénateur. Les pauvres de St-Georges-de-Reneins connaissaient tous l'inépuisable charité de la marquise de Monspey. Le 26 avril, M. Edmond Perras, sénateur du Rhône