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                 PIERKH PU VIS DE CHAVANNES                 2JJ

deux figures du Repos d'Amiens, placées dans un beau
paysage.
   C'est de 1870, l'année terrible, que date la Décollation
de saint Jean-Baptiste, tableau admis à l'Exposition centen-
nale de 1889. Madeleine à la Sainte-Bannie, de la collection
de M. Chéramy, est de la même année. Pendant le siège
de Paris, l'artiste compose deux tableaux popularisés par la
gravure et la photographie, le Pigeon voyageur et le Ballon.
   L'Automne, enfants cueillant des fruits, est daté de
1871.
   Sous l'inspiration d'un sentiment patriotique, Puvis de
Chavannes expose, en 1872, l'Espérance ; à ce même Salon
fut présenté et refusé un autre tableau, Les Jeunes
Filles et la Mort : des jeunes filles jouent sur la pente d'une,
colline fleurie, la mort sommeille tout auprès, cachée sous
une gerbe de fleurs.
   C'est en 1872, que la Municipalité de Poitiers lui pro-
pose, d'accord avec l'Etat, la décoration de l'escalier monu-
mental du nouvel Hôtel de Ville, il accepte et choisit :
sainte Radegonde et Charles Martel. Sainte Radegonde,
retirée au couvent de Sainte-Croix, donne asile aux poètes
et protège les lettres contre la barbarie du temps. L'artiste
a représenté le poète Eortunat, avec ses amis, et il a donné
à l'un des poètes accueillis par. la sainte les traits de Théo-
phile Gautier qui l'avait deviné et encouragé à ses débuts.
Charles Martel rentrant à Poitiers, après la défaîte des Sar-
razins, est reçu par le clergé qu'il avait dépouillé pour enri-
chir -ses guerriers et chasser les infidèles.
   Puvis de Chavannes envoie, au salon de 1873, u n e grande
toile, procédant toujours des premières peintures du Musée
de Picardie, la Moisson. L'Etat en fit l'acquisition et l'envoya
au Musée de Chartres.