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418           LA PHSTE A SAINT-GENEST-MAUFAUX

faux (20), au commencement de la peste, se résolut de
n'abandonner point ses parroissiens, tellement qu'il attendit
à Saint-Genest, jusqu'à ce que le mal fut aux quatre coins
et au milieu et puis il se retira à Monioloux et là auprès on
lui bâtit une petite chapelle où il disoit messe et alloit
visiter et confesser les malades et leur élargir de ses biens
à ceux qui en avoient affaire, et donner des consentements
à qui il étoit de besoin, car peu de choses se faisoient sans
son consentement et a toujours fait les lettres de santé
gratis.
   Messire Claude Crapone disoit messe au-dessus de la
Scie de la Roue.
   Les Révérends Pères Minimes de Saint-Etienne (21), se
sont toujours montrés fort affectionnés et officieux à cette
parroisse, partie pour raison des aumônes qu'ils ont receu
d'icelle qui leur a donné presque tout le bois de leur cou-
vent et partie par charité, et il n'a pas tenu à eux que nous



   (20) Cet excellent prêtre administra la cure pendant trente-deux ans
de 1614 à 1646. Il eut avec ses paroissiens au sujet de la dîme des
gerbes un procès qui fut porté en Cour de Parlement. Nous possédons
les pièces de ce différent, et nous nous proposons de les publier quelque
jour.
    (21) Les Minimes étaient établis à Saint-Etienne depuis 1610. Cf. —
Si l'on veut bien nous permertre de nous citer nous-mêmes. — His-
toire du couvent des Minimes de Lyon, Briday, 1879. L. I, c. V, p. 127.
   D'après Sonyer du Lac, les Fiefs du Forez, publiés par M. d'Assier de
Valenches (Lyon, Perrin, 1858, in-40), ces religieux auraient été appelés
à Saint-Etienne pour l'établissement d'un collège, mais les riches mar-
chands se seraient opposés à son ouverture. On devait cependant y
faire quelques cours, car la bibliothèque de Saint-Etienne possède plu-
sieurs exemplaires de thèses philosophiques soutenues en séance solen-
nelle dans le couvent.