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246             REVUE HUMOURISTiaUE DU MOIS

P.evue des patois, par M. Clédat, professeur à la Faculté des lettres.
L'étude des patois de la région lyonnaise a sa place marquée dans cette
publication.
   Dieu nous préserve de la création d'un félibrige lyonnais ! Mais il
est précieux de recueillir les débris, même défigurés, de nos anciens
dialectes. Ainsi, le répertoire de Guignol, qu'on y prenne garde,
est menacé de subir une décadence, parce que le vocabulaire et la
syntaxe propres à notre vieux parler local s'altèrent de jour en jour.
Trop souvent les auteurs sont enclins à substituer au vrai langage
lyonnais une sorte d'argot où les mots sont estropiés à plaisir, où des
expressions simplement baroques ont la prétention de figurer des
tours de phrase archaïques.


  >K Le besoin de fixer l'idiome populaire lyonnais se révèle, même
dans le premier volume des Mémoires de l'Académie du Gourguillon.
Des quarante de l'Académie française, on a dit méchamment et injus-
tement qu'ils avaient de l'esprit comme quatre. Les huit du Gour-
guillon en ont peut-être, en revanche, comme quarante, mais ils font
parler en scène à leurs héros, une langue très instable et dont les
variantes feront le désespoir des Saumaises futurs.
   Le volume n'en a pas moins obtenu, à la vente et à la lecture, le
même succès triomphal que les pièces à la représentation. Aux saillies
et aux « gandoises » de Duroquet, de Claudius Canard, de Jérôme Co-
quard, les dessins de Puitspelu, Mollasson, Ugin fils et autres collabo-
rateurs non académiciens, ont ajouté un charme de plus.


   > < Dans la première huitaine de mars, la ville de Lyon a reçu une
    }
visite dont il a été peu parlé, celle d'une mission japonaise, composée
de MM. A. Hamao, président de la Commisson des Beaux-Arts au
ministère de l'Instruction publique; Okakuzu, membre de la Com-
mission des Beaux-Arts, et Sémbon, attaché au ministère de l'Instruc-
tion publique.
   Ces envoyés ont visité les divers établissements relevant du service
des Beaux-Arts. Bien qu'un seul d'entre eux parlât le français, les
questions ne tarissaient pas, et chacune d'elles trahissait une rare
compétence de la part des auteurs.
   Ils ont beaucoup admiré — ce qui surprendra nombre de lyonnais —