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ANCIENS COLLABORATEURS 49 Comme la plus grande partie de la noblesse de province, les de Jacob, dont la belle devise était soing et valleur, payèrent de leur sang leur dette à la patrie. Parmi les ascendants d'Eugène de Jacob de La Cot- tière, depuis le milieu du xvi e siècle, quinze ont servi la France de leur épée ou sont morts à l'ennemi. Aux jours récents de l'invasion allemande, Albert de Jacob de La Cottière s'engageait à dix-huit ans, et mourait à l'armée de la Loire, dans le 16e régiment de ligne, dont son père Antoine-Victor était alors colonel. Le colonel de Jacob de La Cottière fut nommé commandeur de la Légion d'honneur et général de brigade, au titre provisoire, en récom- pense de sa vaillante conduite à la bataille de Coulmiers, dont il décida le succès en enlevant brillamment, à la tête de son régiment, le châ- teau de la Renardière. Il ne survécut que peu de temps à la perte de son fils, et en février 1872, il mourait à Brest de chagrin et des suites des fatigues de la guerre. Son cousin, Jean-Etienne-Eugène de Jacob de La Cottière, devint alors chef de nom et d'armes. Il avait passé ses premières années à Épinal, puis à Trévoux. Il compléta ses études à Lyon, à l'Institution de Saint-Alban, bien con- nue de tous les anciens Lyonnais, et qui était sous la direction de M. l'abbé Lassalle, mort en 1884, missionnaire du diocèse. Il fit sa philosophie sous la direction de M. l'abbé Guinand, depuis doyen de la Faculté de théologie de Lyon. Il lui voua une affection filiale et touchante qui ne s'est jamais démentie. En 1852, il fut nommé maire de la commune de Neyron (Ain). Il donna sa démission en 1859, et depuis lors se consacra exclusivement aux lettres. Élu, en 1856, membre de la Société littéraire de Lyon, puis après, membre correspondant de la Société littéraire de l'Ain, il fut, sur la présentation de MM. Michel Masson et Emmanuel Gonzalès, nommé en 1861, membre de la Société des Gens de Lettres. Ses premiers travaux parurent dans la Revue du Lyonnais, de 1855 à 1857 (3). Ce sont les souvenirs d'un voyage en Italie, qui fut publié en volume à Lyon, en 1857, sous le titre de les Villes mortes. '3) Trois mois au-delà des Alpes (18,5-1856); Promenade dans Rome le Vendredi-Saint (1856); Bénédiction papale (1856); Le Mont-Cassin (1857). N " i . — Janvier 1887. t