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36 FOUILLES DANS LA VALLEE DU FORMANS « rendre à 18,000 d'Autun, il est clair qu'ils ne pouvaient pas être si « avancés vers le Nord. » Vous savez maintenant qui met en avant Trévoux comme point du passage. L'Empereur me paraît poser à priori le camp à Lyon, et en déduire ainsi le lieu de la rencontre avec les Helvètes. Vous m'avez au contraire semblé placer à priori le passage à Mont- merle à cause de la voie romaine et en déduire le camp à Trévoux. Je ne puis demander que le raisonnement qui place le camp à Lyon me soit expliqué; s'il l'est plus tard je vous en ferai part. Quant à pré- sent, je me contente de voir condamner l'hypothèse qui me paraît inin- telligible, par laquelle M. de Sauky fait traverser le Rhône à Vienne et la Saône au-dessus de Lyon avant le combat des Helvètes ; puis je vois chacun d'accord pour faire marcher ces derniers de Genève par le pas de l'Ecluse et la vallée de Saint-Rambert (Ain), jusqu'à la plaine d'Ambérieu à Pont-d'Ain. Permettez-moi maintenant de vous demander quelques explications. i° Concernant la route de César avant le camp : Qu'était Lyon à l'époque du commencement de la guerre des Gaules ? La ville appartenait-elle aux Ségusiaves ? Comment pourrait-on supposer que César y place son camp? Ce dernier établi au Nord de la ville, ne vous paraît-il pas faire com- prendre que l'Empereur admet que César traversa le Rhône en amont de la même ville ? Peut-on supposer qu'il existât un pont sur la Saône à Lyon à cette époque ? 2° Concernant le passage de la Saône : Pourquoi admettez-vous le point de Montmerle? N'est-ce qu'à cause des traces de la voie romaine que l'on rencontre dans la Bresse et qui conduisent à ce point? L'établissement du camp à Trévoux n'est-il pas, de votre part, la conséquence de la fixation du point précédent, d'après les mêmes mo- tifs que l'Empereur fait valoir pour Trévoux une fois son camp mis à Lyon ? M. Cadot m'écrit qu'il a parcouru la vallée de Formans avec M. Guigue, et qu'il a reconnu les restes des fours dont je vous ai entre-