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             NOTICE SUR L'Å’UVRE DE LA MARMITE                         165

   Pour subvenir à l'entretien de cette dernière « fille de la
Charité, » madame la comtesse de la Liègue créa, par acte
notarié du 10 septembre 1681, une pension annuelle de
cinquante livres; le 5 mars suivant, messire Pierre Perra-
chon, marquis de Saint-Maurice et autres places (10),



François-de-Sales et de Sainte-Croix. Aussi, ces deux dernières, qui
ne sont que des démembrements de la première, participent-elles aux
secours distribués par « l'Œuvre de la Marmite, » établie à Ainay au
xvn e siècle.
   L'ancienne église de Saint-Michel était située entre la place actuelle
de ce nom et la Saône. D'après M. Steyert (Changera, des noms de
rues. Lyon, 1884), elle s'élevait à l'emplacement des maisons qui
forment à peu près le milieu du côté septentrional de la rue Martin ;
son bas-côté méridional occupait une partie de cette même rue. —
Suivant M. Vermorel (notes topogr. Arch. m u n i e ) , elle était située un
peu plus au Sud.
   (10) Messire Pierre Perrachon (ou Perachon), était « seigneur direct
de la rente noble du Plat de Bellecour » — C'est en cette qualité que
lui étaient payées deux des pensions qu'il cédait.
   Le quartier du Plat ou de Villeneuve-le-Plat comprenait, dans le prin-
cipe, à peu près toute la partie de la ville, que limitent les rues Sainte-
Hélène, du Plat, du Peyrat, la place de la Charité et le Rhône;
c'était un démembrement des biens de l'abbaye d'Ainay. Vers le
milieu du xvi e siècle (1554), il appartenait presque totalement à Clau-
dine Laurencin. — Celle-ci était veuve de Jean du Peyrat et épouse,
en secondes noces, de Louis-François Sala, seigneur de Montjustin. En
1560 et 1561, elle fit tracer des rues dans ce vaste tènement, dont elle
vendit la plus grande partie, se réservant la maison-forte de Villeneuve-
le-Plat et ses dépendances. Cette maison noble était située sur l'emplace-
ment de l'immeuble qui porte aujourd'hui le n° 21, rue Sala. — Le
tènement du Plat, considérablement réduit, passa, (vers 1600), dans la
famille Boissat, qui, en 1645, y f>1 ouvrir la rue de ce nom (Boissat ou
 Boissac); réduit de nouveau, il devint, quelques années plus tard, le
 15 novembre 1649, la propriété de Pierre Perrachon, trésorier de France