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214 BEAUX-ARTS Ces vitraux sont justement célèbres, et la France peut avec raison revendiquer l'artiste qui les a exécutés. Telle est en résumé la belle monographie qui nous dédommage de la perte des chefs-d'œuvre qui enrichis- saient le Forez d'une rare merveille artistique. Nous devons donc aux auteurs de cet ouvrage, et en particulier à M. Thiolier, un remercîment sincère, pour le soin et le zèle qu'ils ont mis à sa publication. Grâce aux deux habiles collaborateurs qui se sont prêtés une aide intelligente, le vieux manoir dépouillé, mais qui porte encore majestueusement son faîte dans les airs, peut dire avec vérité cette parole du poète : Non omnis moriar : mes merveilles qui racontent la gloire des d'Urfé, et les splendeurs de la Rénaissance ne périront pas totalement. Le dévouement d'un écrivain et d'un artiste, amis du Fo- rez, les a sauvés de l'oubli. C'est en vertu de la tendance de notre esprit moderne à rechercher les titres glorieux du passé, et à ne rien perdre de ce qu'il nous a légué, que MM. les Directeurs de la Société archéologique de la Diana ont été inspirés d'ac- complir cette œuvre de réparation. On fouille, en effet, de nos jours, avec persévérance, pour ravir à la science bien des secrets. On fouille, au point de vue historique, dans les vieux cartulaires, dans la poudre des dossiers; on va rechercher des documents authentiques dans les archives, et même jusques dans celles du Vatican, que la générosité de Léon XIII a mise à la disposition des chercheurs laborieux et sincères; et cela, afin de reconstituer avec le plus de vérité possible, les annales du monde dès ses premiers âges. On fouille sous la terre, là où furent les grandes cités, parmi les ruines des antiques monuments, pour retrouver