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                       PIÈCES JUSTIFICATIVES                        187

   i° Dans mon rapport, je n'ai indiqué comme surface où les fouilles
ont été pratiquées que celle qui est embrassée par la ligne touchant
aux points extrêmes où nos recherches se sont étendues. Elle est
d'environ 2 kilomètres. M. Guigue, au contraire, parle de la surface
sur laquelle des tumuli existent, ou existaient ; en un mot de celle où
des traces de la bataille ont été trouvées, tant par nous que par les
habitants. Cette dernière est naturellement plus étendue que celle que
j'ai considérée, et je ne m'étonne pas de voir M. Guigue la porter à
6 kilomètres.
   2° Trois tentatives ont été faites entre le tumulus n° 1 très apparent
et que vous avez vu, et le groupe du centre du plateau. Elles ont eu
lieu dans le bois de Bramafand, très fourré, où il a été impossible d'en
faire davantage. Elles ont été couronnées de succès.
   Les environs de ce bois jusqu'au groupe du centre de ce plateau,
sont plantés en vignes ou cultivés avec le plus grand soin : il n'est
donc-pas étonnant que toute trace extérieure de tumulus n'ait pu être
conservée, et partant que nous nous soyons abstenus d'y faire des
fouilles.
   La même observation s'applique aux parties du plateau comprises
entre le groupe et le village de Saint-Barnard, d'une part ; la rivière
du Formans de l'autre. J'indique cette circonstance dans mon rapport,
en faisant remarquer comme je l'avais déjà fait le 25 avril, que la
culture et le minage du sol dans ces parties de la vallée avaient révélé
la présence de nombreux tumuli renfermant des objets semblables à
ceux du groupe du plateau.
   Enfin, vous voudrez bien vous rappeler que je vous ai expliqué
comment il se faisait que tous ou presque tous les tumuli apparents
étaient groupés comme vous le remarquez sur la carte. Cette partie du
plateau que les habitants se sont partagée était communale, il y a une
trentaine d'années, et n'a été mise en culture qu'à partir de cette
époque. Le sol a donc été bien moins bouleversé là qu'ailleurs, et a
mieux conservé sa physionomie; mais le relief des tumuli encore
apparents, s'effaçant tous les jours, est déjà très faible comme
vous avez pu vous en convaincre, et aura certainement disparu
dans quatre ou cinq ans au plus tard ; chaque labour tendant à le
diminuer.
   J'écrirai à M. Gautherot de m'apporter lui-même les objets trouvés