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POUR LA MLLE DE LYON 141 N'avons-nous pas sous la main un réservoir inépuisable, surtout pendant l'été, où nous pouvons prendre à même et sans compter, en proportionnant notre puisage aux néces- sités du moment. Le Rhône est là ; il esta nous; il pourra nous donner facilement tout ce qu'il faut pour laver nos rues et nos égouts, arroser notre parc et nos jardins, et faire encore des jets d'eau et des cascades aux pieds de nos grands hommes, avec ou sans sirènes, partout où le besoin s'en fera sentir. Et tout cela, nous pouvons le faire sans de grandes dépenses. La chose est si simple, qu'il est inutile de cher- cher à la démontrer. Les Romains l'ont déjà fait par l'aque- duc de la Pape, que nous pouvons rétablir pour alimenter des turbines. Dans certains quartiers, la Saône peut encore faire un appoint. On m'objectera qu'il faut double canalisation, l'une pour l'eau filtrée, l'autre pour l'eau ordinaire ; et que c'est une grosse affaire. Je répondrai encore avec le simple bon sens : est-ce que dans tous les projets qui consistent à donner à la ville de 200,000 à 350,000 mètres cubes d'eau par jour, on aurait la prétention de faire servir la canalisation actuelle qui a été faite pour yo^ooo mètres cubes au maximum. Au contraire, tout serait à changer. Dans un remarquable travail qui vient d'être publié par un homme d'autant plus compétent qu'il a tenu la clé de ce service, les travaux de canalisation pour une distribu- tion journalière de 300,000 mètres cubes sont évalués à 7,500,000 fr. au minimum. Pour ce que je propose, rien de ce qui existe ne sera .