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                        PIÈCES JUSTIFICATIVES                         37

tenu et qui lui ont paru fort intéressants. — Quelle origine peut-on
attribuer à ces restes ? Je lui en demande un dessin avec une notice.
   Nous draguons en amont de Trévoux depuis 4 jours, nous n'avons
encore rien trouvé.
   Vous m'obligerez beaucoup, si vous voulez bien, en excusant mon
ignorance, l'éclairer un peu sur les points dont il s'agit, nous avons
une occasion bonne pour résoudre un point fort intéressant pour la
science, et vous serez sans doute d'avis qu'il convient de ne rien négli-
ger pour en profiter.
   Veuillez, Monsieur, agréer la nouvelle assurance de mes sentiments
respectueux et dévoués.
                                                  P. THIOLLIÈRE.




                                *M° 9
   RÉPONSE DE M. VALENTIN-SMITH A M. THIOLLIÈRE

                                         Lyon, 22 décembre 1861.
            MONSIEUR,

  Sans préambule, je réponds de suite à la hâte aux questions que
vous me posez :

   10 Qu'était Lyon à l'époque du commencement de la guerre des
Gaules?
   Dans mon opinion, Lyon, Lugdunum, n'existait pas au temps de
César comme ville.
   Toute l'importance qu'il a prise postérieurement lui vient de la colo-
nie qui y fut amenée, sur l'ordre donné par le Sénat, par Plancus,
l'an 7iode Rome, 44 avant J.-Ç., à la fin d'avril ou au commence-
ment de mai ; c'est-à-dire un mois et demi environ après la mort de
César, qui fut assassiné le 15 mars de la même année.
   Lyon devait être une sorte A'emporium ou marché, vers lequel se
rendaient les populations environnantes, pour apporter leurs produc-
tions et faire des échanges, et un lieu de station de quelques nauton-
niers du Rhône et de la Saône.
   L'inscription gallo-romaine du pagus Condati (trouvée rue de la
Vieille), peut faire présumer, par son nom même celtique, que quelques