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484 THIERRIAT jeunesse, le commandant d'état-major Renaud de Vilbak, (1789-1854) et le comte de Forbin, directeur des Musées royaux. On a peut-être oublié que le fondateur et président de la première Société des Amis-des-Arts à Lyon, en 1822, fut le commandant de Vilbak. Rentré en France et dans la retraite après la terrible campagne d'Espagne et la chute de l'Empire, il consacrait ses loisirs et sa fortune aux beaux-arts, dont il était grand amateur. J'ai de lui un des- sin de l'abbaye de Hautecombe, avant la restauration de cette royale nécropole par Victor-Emmanuel. Le comte de Forbin aimait beaucoup Thierriat et venait toujours le voir quand il passait à Lyon, contrairement à ce que faisait M. de Nieuv/erkerk qui, dans ses tournées dites d'inspection des Musées de province, se contentait, en passant à Lyon, de dîner avec son ami Aligny. sans plus s'inquiéter des Musées. Il avait une dent contre les Lyonnais en général dont les journaux avaient critiqué sa statue équestre de la place Perrache et l'avaient irrévé- rentieusement comparée à une grosse pendule. Aussi, lorsqu'il s'agissait de décorer un Lyonnais on ne devait pas trop compter sur son appui. Quant au noble comte de Forbin, dont je possède une étude représentant un écueil battu par les vagues, il était à la fois peintre habile et pro- tecteur éclairé des arts, car on se rappelle que c'est à son intervention que la France doit d'avoir conservé le Nau- frage de la Méduse qui, sans lui, allait être adjugé à vil prix et passer en Angleterre, lors de la vente des œuvres de Géricault. Quand éclata la révolution de 1830, Revoil et Artaud refusèrent de prêter serment.au roi des Français et don- nèrent leur démission.Thierriat fut nommé par M. Prunelle directeur des Musées, et Bonnefond, directeur de l'Ecole. Dans le conseil des professeurs réunis pour donner leur