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  452                     LES AUDRAN

   et grossière, ne manque pas d'habileté et rappelle certai-
   nes estampes de Corn,Cort, d'Agost, Carracci et de Franc
   Villamena. Le même auteur ne cite que 21 pièces pour
   son oeuvre.
     Charles et Claude Ier avaient-ils un frère du nom de
  Gérard ?
     « Le jeudy 8e jour de février 1681, fut inhumé Gérard
  Audran, graveur ordinaire du Roy, décédé le jour d'hyer
  rue Saint-Jacques... témoins : Jean Audran, B. Audran,
  Boissemore (Registre de St-Séverin d'après Herluison). »
     Il est fort possible que des oeuvres de cet artiste soient
  mélangées avec celles de son célèbre homonyme. C'est ce
  qui a conduit M. Jal, d'ordinaire si méticuleux dans ses
  déductions, à dire qu'on avait fait mourir, par etreur,
  Gérard Audran le 35 juillet 1703. Seulement il rapporte
 l'acte en transcrivant 1691 ou bien de 1681 ; on sait qu'il
 est impossible de contester, puisque les registres n'exis-
 tent plus.
    Ce qui rend inexplicable la distraction de Jal, c'est que
 dans le même article, il cite des actes de Gérard'Audran
 des 29 avril 1688, octobre 1690, 1695, 1696 et 1698.
    Quoi qu'il en soit, il est certain qu'il a existé deux Gé-
 rard Audran, graveurs l'un et l'autre. Peut-être faut-il
 attribuer à celui qui est resté inconnu jusqu'à'ce jour, cer-
taines estampes exécutées, selon M. Duplessis, le juge le
plus compétent sur cette question, soit avec un travail
trop uniforme, soit avec sécheresse et dureté. Ne sachant
comment expliquer ces imperfections, l'honorable con-
servateur, des estampes est conduit à admettre une pre-
mière manière de graver chez Gérard ou à le justifier
imparfaitement de ne pas avoir, dans les quatorze pièces
des génies des angles de la galerie que Raphaël peignit à
la Fafnésine, interprété les maîtres avec assez de légè-