page suivante »
430 MINIMES bien connu de' nos aïeux, siège de confréries et d'as- sociations célèbres. Les bâtiments voisins, devenus une caserne et plus tard détruits, avaient été le monastère des Pères Minimes de Saint-François de Paule; le cloître et les cellules des religieux subsistaient à peu près tels que les derniers d'entre eux les avaient laissés au moment de leur expulsion. Ces lieux, ainsi repeuplés et destinés de nouveau aune œuvre religieuse, avaient été préparés et comme sancti- fiés par les austérités et les veilles d'une longue suite de moines. N'était-ce pas d'un bon augure, et un passé si bien rempli n'assurait-il pas l'avenir? Comment une terre baignée du sang des martyrs, aux premiers siècles de l'Eglise, et plus tard arrosée des sueurs de la péni- tence chrétienne, serait-elle inféconde? On nous pardonnera donc d'avoir cherché les origines de cette maison, jusque dans le seizième siècle. Nous avons voulu associer dans notre reconnaissance, comme ils ont été rapprochés par leur entreprise, l'illustre reli- gieux, fondateur à Lyon d'un couvent de son ordre, et le prêtre vénéré qui abrita dans ce cloître un essaim de jeunes pensionnaires et rendit au culte son église aban- donnée. Laissant à d'autres le devoir filial de raconter l'his- toire contemporaine déjà si remplie, nous essaierons de faire revivre ceux qui habitaient autrefois les lieux où nous vivons aujourd'hui. Nous les chercherons dans leurs stalles du chœur, dans les allées de leur enclos, dans ^ s cellules où ils méditaient, dans les tombes où ils reposent et sur lesquelles nous venons prier. Notre curiosité a vainement cherché, parmi les travaux dont le vieux Lyon a été l'objet, une monographie com- plète du couvent des Minimes. Un seul article sur son