page suivante »
POÉSIE Envoyez-nous, un jour, maître, votre portrait, Comme l'original, empreint de courtoisie; Que son front soit serein, que sa bouche sourie Et qu'un éclair d'esprit brille sur chaque trait. AGLAÉE GARDAZ. Ce 29 mai 1876, Côte-Saint-André. LE GRAND LIVRE SONNET La nature, madame, est une sainte chose! Vous déjà , vos rideaux correctement fermes Et votre foyer plein de tisons rallumés, Voilà que vous lisez de la moderne prose. De là ces clairs vitraux dont la fenêtre est close, Pourtant luisent des cieux de merveilles semés. Voyez : que de rubis à l'Orient formés ! L'aurore vient de naître en son beau palais rose. Les monts, les bois, les champs s'éveillent alentour. Au faîte du clocher, au sommet de la tour, Telle qu'un manteau d'or la clarté se dépose. Jetez donc cet ouvrage et, loin de votre feu, Sans tarder, venez lire au grand livre de Dieu : La nature, madame est une sainte chose ! A. PÉAN. i8' de mai 1876.