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UNE CRITIQUE D'OUTRE-RHIN 397 soit 822 ans avant Jésus-Christ, d'après la donnée de Thucydide , « il n'y avait guère plus de deux siècles que Troie avait été prise ». D'où je conclus, ajoute-t-il, que Suidas (auquel on fait dire que Lycurgue était né huit ans après la guerre de Troie) avait apparemment écrit ftsT« ÊTÃ) a, c'est-à -dire, anno CC., au lieu de ^zk k-n y . Ceux qui savent comment les nombres se marquaient chez les anciens Grecs, n'auront pas de peine à compren- dre la source de cette faute de copistes. " N'y a t-il pas, dans ces données, la fixation précise de la prise de Troie à l'an 1022 avant notre ère, et m'en étais-je donc tant écarté ? Voilà ce que j'avais à répondre sur ce sujet absolument dénué d'actualité, s'il était vrai que l'histoire et la chro- nologie anciennes duasent perdre leurs droits à l'attention de l'humanité, absorbée par les graves enseignements du présent. Il y a encore, Dieu merci, de bons esprits qui protestent contre cet ostracisme, et qui cherchent dans l'étude de l'Antiquité, un soulagement aux préoccupations contemporaines. Votre Revue n'a jamais refusé l'hospi- talité à ces esprits malades ; je vous la demande encore une fois pour ces quelques lignes de défense rétrospective. Agréez, etc. Edmond de PIELLAT.