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ARCHÉGLOGIE 387 En admettant donc qu'imbu, des doctrines nouvelles comme semblent le prouver les impressions faites par lui à Genève, Louis Pesnot ait émigré en Suisse pendant cette période que l'on a appelée le Premier Refuge et qui s'étend de 1560 à 1573, ce fait ne suffit pas à expliquer le sort étrange de cette œuvre artistique. Tout au plus alors, si son nom doit y être mêlé, avait-il consenti a en devenir l'éditeur, N'ayant d'autre voie h suivre que celle des conjectures pour arriver à la solution de ce problème,' les plus vrai- semblables nous autorisent à croire que ce grand plan de Lyon est une œuvre conçue et exécutée par des étran- gers. Nous n'avons pas besoin, en nous plaçant dans cet ordre d'idées, d'exagérer outre mesure l'importance des publications sur la cosmographie faites en Allemagne, en Hollande et en Italie, tandis que la France, restée sous ce rapport bien en arrière des autres nations, se bornait à vulgariser chez elle, par des traductions, les travaux des savants étrangers. Trois noms, cependant, doivent être cités : André Thevet et Antoine du Pinet qui, à dix ans d'intervalle, en 1554 et en 1564, ont fait quelques tentatives plus sérieuses d'émancipation scientifique, et pourtant le second, dans son long article consacré à la ville de Lyon, ne parle pas plus de notre plan que s'il n'avait pas été fait de son temps. Il ne l'a donc pas connu. Enfin, le Dauphinois Nicolas de Nicolay, sieur d'Arfeuille qui le premier conçut le projet de faire une description cosmographique de toute la France. Mais Etat de Genève, y compris les minutes des actes reçus par lui à Lyon en 1570, en 1571 et au commencement de 1572.