page suivante »
380 ARCHÉOLOGIE pittoresque de cette cité. « Cette œuvre est telle, pour employer les expressions d'un vieil auteur, 'qu'il ne semble pas que ce soyt image ou figure de ville qui appa- roît aux yeux des spectateurs, mais pWs tôt la ville elle même par un artifice de gravure admirable. » C'est même un plan scénographique par les détails figurés qu'il fournit sur certains jeux, sur certaines coutumes locales, sur la destination de certains édifices, etc , etc. Ce qui donne encore plus d'intérêt et de valeur à cette cai'te, c'est que nous n'en connaissons pas d'autre exem- plaire que celui qui est aux Archives de la ville de Lyon et qui sert à la reproduction dont la Société a eu l'initia- tive. En vain, des recherches ont été faites en France, en Allemagne, en Italie, en Hollande pour en découvrir une autre épreuve. Nos efforts n'ont produit aucun résul- tat, et voici, en quelques mots, tout ce que l'on sait actuellement sur cette remarquable curiosité. Elle a été gravée sur cuivre, en vingt-cinq feuilles grand in-fol. oblongues et numérotées de 1 à 25 dans la direction du midi au nord et de l'ouest à l'est. Elle ne porte aucun nom de graveur ou de dessinateur. S'il y en a eu un de gravé sur les bords de la carte, il a disparu emporté par une rognure de 2 à 3 centimètres que le temps lui a fait subir aux quatre côtés. Breghot du Lut et Pericaud aîné, dans leur Biogra- phie lyonnaise, v° Roy (Maurice), ont écrit que Maurice Roy, imprimeur à Lyon en 1550 et années suivantes, avait gravé avec Louis Pesnot, en 1554, cette carte de Lyon. Mais ils ne disent pas où ils ont puisé ce rensei- gnement. En 1575, George Braun ou Bruin, de Cologne, a pu- blié son Civitates orbis terrarum, orné de « pourtraits »