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THIERWAT 373 douleurs sur la montagne et en rapporta une grosse boîte de papillons. Qu'on me permette une dernière histoire. Il travaillait dans la campagne, entouré d'un cercle d'enfants curieux dont le babil et les observations le gênaient singulièrement lorsqu'il vit passer un marcKand de figoures qui allait vendre sa marchandise au village. Cet Italien s'arrête un instant et se mêle au groupe des petits et fatigants obser- vateurs. Impatienté, Thierriat lui demande le prix de toute sa collection , l'achète moyennant une modeste- somme et la distribue aux enfantsqui l'environnent. Ceux- ci, ravis, s'élancent bruyamment vers le village et Thierriat est doublement heureux d'en être débarrassé. Mais le moyen était mauvais et le lendemain, en se dirigeant dès le matin vers son paysage, il se vit suivi par tous les gamins du village et de plus par de nombreuses et bonnes femmes qui formaient derrière lui comme une longue procession. Consterné cette fois, il regretta les conséquen- ces de sa généreuse pensée et eut toutes les peines du monde à renvoyer au loin tout ce monde que l'espoir de cadeaux avait attiré. En 1817, Thierriat expose Y Intérieur du cloître de Saint- Andrè-le-Bas, tableau qui fut acquis par Louis-Philippe, duc d'Orléans. En 1819, il exposa un tableau historique : Julienne Duguesçlin défendant le château de Pontorson contre les Anglais, œuvre acquise par la Société des Amis-des- arts de Lyon. En 1822, il peint une gerbe de fleurs ache- tée par M. le comte de Forbin, directeur des Musées royaux. En 1823, après la perte de sa chère épouse, notre mère, dont la mort attrista le reste de sa vie et sous l'in- fluence de ses idées de deuil, il peint les Funérailles d'un chartreux, acquises par la Société des Amis-des-Arts de Paris. La même année, il peint Un intérieur représentant