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entre l'extension des glaciers et l'époque actuelle constituent
ce qu'on appelle la faune quaternaire. On trouve générale-
ment leurs débris enfouis à la limite des alluvions et du
lehm, dans les flancs des rochers et dans les grottes, ou enfin
dans des argiles bleuâtres qui forment le terme supérieur
des dépôts quaternaires.
   Le Muséum de Lyon est riche en débris de cet âge. Tout
le monde a vu, entre autres, le superbe squelette d'éléphant,
spécimen unique en Europe, recueilli par M. le D' Jourdan,
et remonté par les soins de MM. Revil, dans la grande ga-
lerie zoologique. La nomenclature des espèces retrouvées
dans le lehm de nos régions et représentées pour la plupart
dans les collections lyonnaises, en élève le nombre à plus de
quarante, sans compter de nombreux mollusques. MM. Lortet
et Chantre donnent une liste très-instructive des cavernes ou
des fentes de rochers où ces espèces se sont trouvées associées;
en tout vingt-cinq stations espacées comme des jalons depuis
le Jura jusqu'aux Bouches-du-Rhône.
   Les plaines du Rhône et de la Saône étaient alors fréquen-
tées par le mammouth, le rhinocéros, des troupeaux de bi-
sons, de grands bœufs, de cerfs et de chevaux. Le lion,
l'ours, l'hyène hantaient nos régions montagneuses, où le
renne abondait aussi. L'homme lui-même avait déjà pris
possession de quelques cavernes, et ses ossements, mêlés à
ceux des animaux quaternaires, sont là pour attester sa pré-
sence.
   Des planches d'une belle exécution reproduisent, dans les
Archives du Muséum, quelques-uns des types les plus impor-
tants de cette époque, de nombreuses séries solutréennes, le
lagomys, ÃElephas intermedius de M. Jourdan, etc. ; enfin un
crâne humain découvert à la ïruchère dans les argiles
bleuâtres de la Saône, par M. Legrand de Mercey.
   Ces argiles empruntent à cette trouvaille un intérêt par-
ticulier. MM. Lortet et Chantre les considèrent comme une
formation lacustre ou paludéenne. D'après eux, elles ne for-
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