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                         BIBLIOGRAPHIE.                       343
  doute cet angle, où se trouvaient principalement les habita-
  tions, avait été attaqué et brûlé par les troupes de l'archevê-
  que, ainsi que la porte placée au bas et au milieu du
  donjon.
     Un siècle plus tard, vers l'an 1317, un autre archevêque
  de Lyon, Pierre de Savoye, tente d'attaquer l'abbaye et en-
  vahir ses revenus. Mais le chamarier, Hugues de Télis, en
  appelle au sénéchal de Mâcon, officier royal, qui fait arborer
  les pannonceaux du roi sur les tours de l'Arbresle et les
  autres forts.
     J'ai cité en peu de mots toutes ces guerres faites à l'ab-
  baye pour montrer la cause et la raison qu'avait eues l'abbé
  Dalmace de bâtir les murs et le château-fort de l'Arbresle,
  Propter imminentia bella, à cause des guerres imminentes.
    L'Arbresle était la place d'armes de l'abbaye de Savigny ;
 c'était là que se réunissaient ses vassaux, ses feudataires tenus
 d'obéir à cor et à cris, pour aller, sous le commandement habi-
 tuel du seigneur de Beaujeu, réprimer et châtier ceux qui dé-
 vastaient ses biens ou s'en emparaient. Il en était résulté
 que l'Arbresle était peuplée en partie par des chevaliers au
 service de l'abbaye. Plusieurs maisons conservent encore
 des armoiries. Du haut du donjon, on voit émerger sur les
 toits plusieurs tourelles signe de maisons nobles. On sait
 aussi que les Croisades enflammèrent tellement les esprits
 que tous les seigneurs, tous les gentilshommes avaient à cœur
 et se glorifiaient de mettre une croix à leurs fenêtres. Il
est bien à croire que quelques chevaliers de l'Arbresle par-
tirent pour les Croisades, quand on voit partir tous les sei-
gneurs du voisinage. Gausmar, a-bbé de Savigny, prélude
aux Croisades par son pèlerinage à Jérusalem, d'où il rap-
porte d'insignes reliques.
    Hugues, archevêque de Lyon, cède à l'abbaye de Savigny
l'église de Feurs, pour subvenir aux frais de son voyage en
Terre-Sainte, et meurt à Salamine en Chypre. Egalement
pour frais de croisade, les deux frères Bernard et Humbert
de Marzé, nobles chevaliers, vendent à l'abbaye de Savigny,