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818 BIBLIOGRAPHIE. Le poteau qui est à l'opposite de l'Arbresle n'a pas la même signification. C'était simplement une pièce de bois élevée pour indiquer le tracé de la route, couverte par les neiges. Le lieu où l'on apportait l'impôt seigneurial de la vingt- unième gerbe, s'appelait le Vingtain. Les murs du Vingtain entouraient le château-fort, comme on en voit les vestiges sous les jardins Girard et Gonin. De là , ils arrivaient à la porte Tranche-Oreille, sous le fief Odieu, ou d'Albon, ac- tuellement maison des Frères, se prolongaient sous le jardin de la maison curiale, puis, par angle droit, au flanc de cette maison, à l'ouest, montaient jusqu'à la grande porte ogivale du Vingtain, attenante à la tour carrée du Beffroi, qui a servi longtemps de clocher, et que l'on vient de démolir, en juin 1874, pour agrandir l'église. De là , au nord, ces murs descendaient vers le pont Sapéon, d'où ils remontaient pour se relier à l'entour du chà teau-fort. A la suite des murs du Vingtain, à l'angle du jardin de la maison curiale, commençaient les murs d'enceinte de la ville, qui se prolongeaient derrière la maison Raymond, aujour- d'hui Pignard, jusqu'à la porte d'entrée de la ville, en face le pont de la Magdeleine. Au-delà de cette porte, ces murs se continuaient derrière la maison Richard-Pelletier, plus loin, entraient dans la cour de l'hôtel de la Tète-Noire, mai- son Peillon, et anciennement cour et jardin de la noble fa- mille de Saint-Lager, jusqu'à la porte de Savigny ou du grand Pan. Au sommet delà maison Zacharie, ils s'élevaient majestueusement sur le mont Chanin, descendaient vers l'hôtel de la Couronne, ancienne maison Valin, divisant par le milieu le jardin, la remise d'avec les écuries, et la maison de l'hôtel, pour sortir à travers la maison Peillon le tanneur, sur la rue actuelle qui descend à la ville, la franchir pour atteindre au delà le jardinet de la maison Chardon, et vers l'écurie du moulin Dumas, arriver à la porte des Planches, puis, suivant le long de la rivière, aboutir à la porte du pont Sapéon, où ils se soudaient au mur du Vingtain. L'abbé VALIN, Ancien curé de Lissieux.