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274 LES MARTELLANGE D'un autre côté, la Biographie lyonnaise de MM. Pe- ricaud et Breghot du Lut est certainement allée trop loin, tout en entendant cataloguer tous ceux dignes de mémoire, ce qui élargit le cercle. Si jamais on s'avise de refaire ce travail, on aura quelques noms à rayer et surtout à mieux indiquer des familles comme celles que nous venons de signaler. Sans entrer dans une admiration exagérée pour nos personnages, ni accepter comme vérité absolue le fait miraculeux cité par le P. Bullioud, au sujet- de Benoît, il nous semble qu'on peut à présent ranger avec honneur dans notre histoire locale ces artistes et ces religieux, modestes et dévoués pionniers de deux sacerdoces. Nous aimons sinon à voir les fils succéder aux pères dans le même état, mais du moins continuer l'exercice du dévouement, du talent et de la vertu. Etienne II Martellange dut voir avec un certain cha- grin ses trois fils, uniques rejetons de son sang, rester tous dans le célibat et arrêter ainsi la perpétuité de sa famille. Il y a eu pourtant une compensation : l'ainé est devenu célèbre dans les arts ; le second put se faire distinguer dans le saint ministère, et le dernier mourut dans un acte de dévouement. C'est donc avec raison que M. R. de Cazenove a con- sacré ce nom par une touchante inscription sur la maison où vécurent ces" hommes; il nous a donné un exemple qu'on devrait suivre en appliquant mieux les noms aux rues qui consacrent nos célébrités lyonnaises, sinon en rappelant par une tablette de marbre les grands traits de leur histoire. Quelle pensée a pu faire placer le nom de Philibert de l'Orme sur la rue qui se trouve entre les rues Magneval et des Fantasques ? Notre architecte a dû naître dans le