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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON (SUITE) * Bibliothèque de M. Paul Saint-Olive. Sur la place Croix-Pâquet, au bord de cet oasis verdoyant créé sur l'emplacement de l'ancien séminaire, se dresse une haute maison, débris du vieux Lyon. Quand on a gravi ses nombreux étages, on arrive à une porte que souvent le maître de céans a l'obligeance d'ouvrir lui- même aux hommes d'étude qui se plaisent à le visiter et à le consulter, — car nulle part on ne saurait rencontrer une courtoisie plus affable et plus distinguée, et plus de savoir du vieux temps plus complaisamment mis au ser- vice de chacun. Ce savant, cet homme si aimable, si on l'en croyait cependant, par ce qu'il a dit de lui-même en croquant, un jour, sa propre et bonne figure avec une verve char- mante (ipse seipsum), ne serait qu'un maussade et méchant homme. Ecoutez-le : Ce poète grognon est si rempli de fiel Que rien ne peut changer son mauvais naturel, Et voulant, par caprice, exhiber sa figure, Il i>'a su dessiner que sa caricature. 3» novembre 1869. Mais n'en croyez pas un mot. Il s'est calomnié, et si vous voulez savoir le vrai, pensez tout le contraire.... Ce poète, prétendu grognon, est un gracieux et bon vieillard, lequel, (*) Voir la précédente livraison.