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                      BIBLIOGRAPHIE.                    229

publiques leurs véritables dates et souvent leurs vérita-
bles titres, si étrangement méconnus par Delàndine,
dont il ne faudrait pas pour cela mépriser l'œuvre
louable.
   L'inventaire dont il s'agit avait été dressé par le fils
du célèbre imprimeur lyonnais Sébastien Gryphius,
Antoine, qui, succédant à son père à une époque malheu-
reuse, essaya vainement de ranimer le commerce de la
librairie lyonnaise et paya de sa fortune sa généreuse
tentative. Cette liste n'avait été dressée qu'en vue d'une
estimation, mais aujourd'hui elle devient, toute som-
maire qu'elle soit, un document pour l'histoire de l'im-
primerie. M. deValous, en l'éditant, l'a accompagnée de
notes qui expliquent plusieurs des titres trop brefs et
obscurs ; il a pu même y signaler des livres dont la
connaissance avait échappé aux bibliographes; d'autres
éclaircissements viendront certainement, et je ne serais
même pas étonné qu'il n'ait déjà lui-même recueilli des
notes complétant et modifiant son premier travail.
   Puis donc qu'il a mis au jour ce document dans l'in-
tention de fournir des lumières à l'histoire des livres, je
n'hésite pas à apporter mon faible contingent de deux
ou trois observations.
   En première ligne, et comme il est permis d'être méti-
culeux à propos de bibliographie, je signalerai à M. de
Valous une faute typographique des plus faciles à corri-
ger. C'est tout simplement (p. 5) un malencontreux asté-
risque , signe des éditions lyonnaises, marquant un
« Sigonius de jure antiquo populi Romani », publié par
Jacques du Puys, éditeur parisien ; il n'y a là, comme je
viens de le dire, qu'une simple erreur typographique,
car M. de Valous, à qui on n'a pas à faire connaître Jac-
ques du Puys, s'est bien gardé de le faire figurer au
nombre des imprimeurs lyonnais qu'il énumère dans sa