page suivante »
BIBLIOGRAPHIE. 227 que la lecture de cet ouvrage, tant sous le rapport histo- rique qu'au point de vue littéraire. Je viens d'émettre l'opinion qu'il faudrait, pour faire valoir le mérite de ce discours, en élaguer certains détails oiseux; je m'empresse de me dédire au nom de la curiosité; il serait assurément fâcheux de voir disparaître des parti- cularités qui alourdissent le style, mais qui sont intéres- santes au point de vue de la connaissance des idées et des mœurs du temps. Ainsi, par exemple, regretterais-je la suppression d'un passage (f° 4) qui me semble un petit problème à éclaircir. L'auteur, à cet endroit, parlant de nos anciennes « Lyonnoises », ne fait-il pas allusion à l'étrange maladie mentionnée par nos chroniqueurs et que rappelait récemment un de nos plus savants érudits ? (M. Guigue : Revue du Lyonnais, décembre, p. 504.) N'y a-t-il pas une faute typographique dans l'original et ne faudrait-il pas, au lieu de « es pays », lire « es puys », ce qui serait conforme au récit de ces faits et se rappor- terait également à ce que l'orateur venait de dire de la Samaritaine ? Quoi qu'il en soit, et de ce minime détail, et du mérite littéraire de l'œuvre du prieur de Montrottier, ce dis- cours, imprimé à Toulouse cette même année 1531, était une pièce complètement inconnue et que l'on peut croire unique. M. le président Baudrier en ayant fait l'acquisi- tion voulut, comme il le dit lui-même, « partager sa bonne fortune avec le petit nombre de ses concitoyens à qui peuvent plaire quelques pages de vieux français éminem- ment lyonnaises. > Dans cette généreuse pensée, il en a < confié la réimpression aux presses célèbres de la maison Perrin, et, comme ce livret, imprimé en caractères gothi- ques, a une valeur typographique, il a voulu que plusieurs pages de l'original, reproduites en fac-similé, accompa- gnassent la nouvelle édition ; après quoi cette réimpres-