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ÉTYMOLOGIE DO HOT DIEU 195 Genèse hébraïque d'autre valeur que celle d'un simple détail historique, à peine saisissable dans l'ensemble des annales humaines. Il en est pour elle de ce livre des Hébreux comme de leur contrée; de part et d'autre c'est un point perdu dans l'espace. Aussi, dans la masse des traditions antiques, ne voit-elle que des fables à confron- ter avec des fables, à contrôler les unes par les autres. Et l'on conçoit l'immense part faite ainsi d'avance à l'esprit de système et à la fantaisie. Il est vrai que cette école est persuadée d'avoir, dans la linguistique, un phare assez puissamment, assez sûrement lumineux, pour dissiper toutes les ténèbres d'origine, non-seulement des mots usuels, mais des croyances et des légendes. Vous partagez, en grande partie au moins, cette manière de voir, à laquelle, et pour cause, je ne saurais me ranger, et je pense être bien plus dans le vrai, au double point de vue de la science et de la religion, en me servant de la tradition sacrée comme fil conducteur au milieu du dédale des anciennes traditions. A priori en effet, du moins pour tout croyant, cette tradition, passée de Noë à ses enfants, a dû se conserver entière, pendant bien des siècles, au milieu de toutes les familles, de toutes les tribus, de toutes les peuplades post-diluviennes. Sur tous les points de la terre habitée ont ainsi dû se transmettre les noms, soit du premier homme, de sa compagne et de leurs enfants; soit du Serpent et du Chérub qui avaient joué un si grand rôle auprès d'eux, comme aussi du Dieu qui les avait créés, formés, comblés de biens, puis châtiés et chassés de l'Eden; mais en leur laissant la promesse d'un Rédempteur. Or, cette transmission, que vous admettez comme tout